Difficile de ne pas parler de politique lorsqu’on parle d’Orient !
Le Festival du Film Oriental a choisi de projeter des films qui peuvent répondre aux interrogations que se posent les spectateurs sur cette région complexe. Des débats viendront approfondir la réflexion autour de ces films. Ainsi, des court-métrages libanais réalisés pendant le dernier conflit seront présentés en partenariat avec le Festival Ayam Beyrouth. Des courts métrages israéliens, comme West Bank Story, d’Ari Sandel, traiteront quant à eux avec humour du conflit israélo-palestinien. Enfin, le film L’Attente, de Rashid Masharawi, présentera quant à lui, comme l’indique son titre, un aspect particulier de la situation des Palestiniens.
Saddam, Histoire d’un Procès Annoncé, de Jean-Pierre Krieff, couronnera la sélection le mardi 27 mars, consacré à l’Irak. Un débat organisé en partenariat avec l’Ecole des Hautes Etudes Internationales le jeudi 29 mars sera quant à lui consacré à la diversité culturelle, avec l’intervention de plusieurs spécialistes. Le thème des migrations, devenu central, sera abordé à travers plusieurs films, et en particulier avec la projection de Crossroads at the Edge of Worlds, de Charles Heller, suivie d’un débat avec le réalisateur et le sociologue Mehdi Alioua. Le centre culturel Terra Incognita diffusera également Un certain bord de mer, de Mario Delatour, sur l’immigration arabe à Haïti.
De plus, la sélection consacrée aux femmes d’Orient permettra également d’aborder certains sujets de politiques sociales. Allez Yallah ! de Jean-Pierre Thorn, sera projeté en présence des femmes de la Ligue de défense des droits des femmes qui apparaissent dans le film et, comme Women without Shadows, de Haifaa Al-Mansour, aborde directement la question des droits des femmes. Douleur et Révolte, de Lucienne Lanaz, sera projeté en présence de la réalisatrice et de Laurence
Deonna, dont le livre a été le point de départ du film, et montrera quant à lui la souffrance des femmes dans les conflits. Le réalisateur Erwann Briand sera présent pour la projection de son film Les Femmes du Mont Ararat, sur les femmes combattantes du Kurdistan turc. Enfin, des films comme Les Yeux Secs, de Narjiss Nejjar, qui traite de la prostitution, Vivantes, de Saïd Ould Khlifa, qui expose les difficultés de femmes parties travailler seules dans le Sud de l’Algérie, ou Offside, de Jafar Panahi, sur des passionnées de football en Iran, abordent par la fiction des question de société essentielles à la compréhension des pays d’Orient.