Le mot du comité de direction
La session de cette année se tient sous le signe de la refonte. Depuis sa création le Festival International de l’Art Vidéo de Casablanca avait un but majeur celui d’être un lieu de création, d’expérimentation et d’innovation, dédié aux étudiants de l’université et par là à la jeunesse marocaine. Un lieu où viennent les jeunes pour montrer leurs oeuvres, les partager avec le public et la critique, mais aussi un lieu où ils viennent pour apprendre à manipuler et à jouer avec les nouvelles technologies. De là l’intérêt d’inviter la jeunesse des quatre coins du Monde, d’abord dans un but d’ouverture sur l’autre, ensuite dans le souci d’apprendre de l’autre pour pouvoir produire. Or nous avons remarqué lors des dernières éditions un recul dans la production marocaine et une restriction de la représentativité mondiale. Le festival commençait à perdre de sa fraîcheur intellectuelle initiale ; les équipes vieillissaient et s’usaient.
Ce travail d’innovation et de recherche qui a été négligé au fil des années passées a été remis en place lors de cette session. En fait la direction du Festival et celle de la faculté ont cru bon remettre la direction artistique sous le contrôle pédagogique de quelques fondateurs afin qu’ils remettent le festival dans sa vraie philosophie initiale. Une bonne représentativité des continents, des cultures, des tendances artistiques, la participation volontaire, et surtout plusieurs ateliers de formation et de confrontation d’idées. Le volet de la formation est capital dans cette rencontre et cette année il a été doublé d’un événement heureux celui de l’association avec Méditel, le célèbre opérateur téléphonique, pour l’organisation d’un premier grand concours de l’art vidéo au Maroc. Ce concours deviendra dans le futur la véritable pépinière des créateurs en matière d’art vidéo. Le festival prend de l’élan donc alors qu’il souffle sa quinzième bougie. Il redémarre avec deux événements en un : un festival et un concours.
Tout semble parfait ! Certes, oui mais il reste un petit faible, celui de l’Afrique. Il y a une absence regrettable du continent africain. C’est le défi que nous nous lançons pour l’année prochaine.
Le comité directeur
27.04.2008 | circuitfestival's blog
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