Exposition, cinéma, concerts et installations du dimanche 26 décembre 2010 au dimanche 2 janvier 2011
Partez à la découverte de l'Himalaya et des cultures qui y puisent leur source à travers les récits d'aventuriers d'hier et d'aujourd'hui.
En lien avec l'exposition Dans le blanc des yeux, masques primitifs du Népal, le musée du Quai Branly vous entraîne sur les pistes de cette "demeure des neiges" (Himalaya en sanskrit) en vous proposant une palette d'activités ludiques, festives et de découverte.
La programation cinéma
mardi 28 décembre 2010
15h : Le voleur de chevaux de Tian Zhuangzhuang (Chine, 1986, 1h28)
Avec Tseshang Rigzin, Dan Jiji
Au Tibet en 1923, un berger qui vit misérablement devient voleur de chevaux pour nourrir sa femme et son enfant. Il est rejeté par sa tribu.
Cinéaste chinois de la cinquième génération avec Chen Kaige et Zhang Yimou, Tian Zhuangzhuang s'est souvent attiré les foudres du gouvernement, à cause des sujets traités (les minorités ethniques dans Le voleur de chevaux, la Révolution Culturelle dans Le cerf-volant bleu qui lui vaudra 9 ans d'interdiction de tournage). En 2004, il a réalisé Delamu, le premier film chinois en télévision haute-définition, à propos des minorités dans le Yunnan et au Tibet. Censuré en Chine, Le voleur de chevaux est l'un des films préférés de Martin Scorsese.
17h : Dreaming Lhasa de Ritu Sarin et Tenzing Sonam (Inde / Grande Bretagne, 2005, 1h30)
Inédit en France / version originale sous-titrée en français
mercredi 29 décembre 2010
15h : Himalaya l'enfance d'un chef d'Eric Valli (France / Suisse / Népal, 1999, 1h44)
Avec Thilen Lhondup, Lhapka Tsamchoe, Gurgon Kyap, Nyima Lama, Karma Wangiel
Dans les hautes montagnes du Népal, dans le Dolpo, Kinlé, vieux chef caravanier, et Karma, jeune caravanier d'un clan rival, s'affrontent. Ils s'engagent séparément sur la route du sel avec leurs yaks...
Filmé entièrement dans des décors naturels avec des acteurs non professionnels, Himalaya l'enfance d'un chef est un véritable western népalais filmé à 5 000 mètres d'altitude, avec des yaks à la place des chevaux... Documentariste spécialiste et passionné par le Tibet, Eric Valli met en scène une histoire à la frontière entre documentaire et fiction. Des images splendides, un succès public et critique, récompensé par 2 Oscars.
17h Kekexili - La patrouille sauvage de Chuan Lu (Chine, 2004, 1h35)
Avec Duo Bujie, Lei Zhang, Liang Qi, Zhao Xueying
Pour empêcher le massacre des antilopes du Tibet, espèce menacée d'extinction, une patrouille de volontaires part à la recherche d'un gang de braconniers sur les plateaux du Kekexili. Une poursuite impitoyable s'engage entre les deux groupes dans des conditions extrêmes, à 5 000 mètres d'altitude.
Kekexili est une curiosité cinématographique tout en contrastes : film chinois ayant reçu le tampon officiel de Pékin, il dépeint la région sensible des hauts plateaux tibétains. Film écologique en rupture avec la priorité d'un développement économique incontrôlé, il s'agit également d'une œuvre de fiction qui s'appuie sur une histoire véridique, tournée de manière quasi documentaire. Tournage extrêmement difficile, images somptueuses, ce film dans lequel la nature a le premier rôle, a obtenu de nombreuses récompenses lors de festivals.
jeudi 30 décembre 2010
15h : Voyageurs et magiciens de Khyentse Norbu (Australie / Bhoutan, 2004, 1h50)
Avec Tshewang Dendup, Lhakpa Doiji, Sonam Kinga, Sonam Lhamo, Deki Yangzomi
Dondup, fonctionnaire dans un minuscule village des montagnes du Bhoutan, s'ennuie et rêve des États-Unis. Pour s'y rendre, il ne lui manque qu'un visa qu'il doit aller chercher à pied dans une lointaine grande ville.
Ce second film du lama bouddhiste Khyentse Norbu, remarqué en 1999 avec La Coupe, est le premier long métrage entièrement produit et réalisé au Bhoutan, petit royaume préservé situé sur les pentes de l'Himalaya. Ce récit initiatique en dialecte dzongkha, langue officielle du Bhoutan, tourné avec des acteurs non-professionnels, nous fait découvrir un pays profondément religieux qui a choisi de préserver ses traditions ancestrales. Prix du Public au festival du film asiatique de Deauville en 2004, il a été tourné selon l'esprit et les traditions du pays : la pratique du mo sur le tournage, méthode ancienne de divination, a déterminé la distribution des rôles, le choix de l'équipe technique et même la date du premier jour de tournage. De même, des cérémonies bouddhistes, les pujas, ont eu lieu régulièrement afin d'écarter les difficultés et de placer le film sous de bons auspices.
17h Milarépa, la voie du bonheur de Neten Chokling (Bhoutan, 2005, 1h35)
Avec Orgyen Tobgyal, Kelsang Chukie Tethtong, Jamyang Lodro, Jamyang Nyima
Tibet, XIe siècle. Milarépa vit une enfance heureuse et privilégiée. Son père meurt, confiant toute sa richesse à son frère. L'oncle cupide s'empare des biens de son frère et plonge dans la misère Milarépa, sa mère et sa sœur. Initié à la magie noire et de retour chez lui, Milarépa invoque un sortilège qui détruit une partie du village. Accablé de remords, il part en quête du Maître spirituel qui le délivrera de la souffrance. Le parcours initiatique de Milarépa, yogi tibétain qui a débuté en tant que sorcier puis s'est consacré aux pratiques du dharma, est un itinéraire exemplaire où la compassion finit par l'emporter sur la colère.
Neten Chokling est né en 1973 au Bouthan et dirige aujourd'hui deux monastères, en Inde et au Tibet. Il a son premier contact avec le cinéma en participant au tournage de Little Buddha de Bernardo Bertolucci, puis à celui de La coupe de Kyentse Norbu. Milarepa, la voie du bonheur est son premier long métrage et le troisième long-métrage produit au Bhoutan après La coupe et Voyageurs et magiciens.
19h : Horizons perdus de Frank Capra (Etats-Unis, 1937, 2h12, NB)
Avec Ronald Colman, Jane Wyatt, John Howard, Thomas Mitchell
En 1935, dans une Chine déchirée par la révolution et la guerre civile, le diplomate anglais Robert Conway organise l'évacuation de ces concitoyens et monte avec quatre autres évacués dans le dernier avion en partance pour les Indes britanniques. Leur avion s'écrase dans les montagnes tibétaines. Les survivants sont recueillis dans la vallée de Shangri-La où ils découvrent un véritable paradis où règnent harmonie et bonheur...
Première œuvre à grand budget produite par la Columbia et grand succès public et critique de l'époque, Horizons perdus est un film utopiste et mythique de Capra, qui véhicule le message d'amour et de paix cher au réalisateur, symbolisé par Shangri-La, paradis terrestre caché dans les montagnes du Tibet et ignoré du reste du monde. Réalisé au moyen de prouesses techniques et de décors monumentaux, Horizons perdus est un grand film qui conjugue suspense, mystère, fantastique, poésie et action.