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Les Larmes de joie d'Alain de Halleux

Auteur, photographe, réalisateur surdoué et survolté,
Alain de Halleux fait des images tout le temps, et par tous les temps! Quand
il ne filme pas ses enfants pour ses sacro-saints films de famille, il tourne
par moins 40°, dans le grand nord du Canada, un doc sur un mec "un
peu fou" qui ne veut laisser aucune trace de lui sur la terre! "Tout
le contraire de moi!" confie-t-il avec une bonne humeur contagieuse. Pleure
pas Germaine
, le premier long métrage de fiction pour le cinéma
de Alain de Halleux, est une savoureuse tragi-comédie sur les thèmes
de la famille, de la mort et de la confiance. Lauréat de nombreux prix
dans les festivals internationaux, c'est à Mannheim que nous avons rencontré
ce jeune réalisateur tout heureux d'y décrocher son premier Prix
du Public.

Comment êtes-vous venu au cinéma?

J'ai commencé par la science, la chimie. Puis j'ai été
photographe de guerre. Mais j'ai choisi le cinéma parce que je peux y
mettre tout ce que j'aime: la musique, la photographie, la littérature,
le théâtre... Pleure pas Germaine est mon premier long-métrage
pour le cinéma, après un téléfilm.

Comment êtes-vous arrivé sur le projet de Pleure pas, Germaine
?

C'est Eric Van Beuren, le producteur, qui a découvert le livre, et à
l'origine je n'étais pas censé écrire le scénario.
Il a proposé ce travail à d'autres personnes. Puis il m'a demandé
de lire le scénario et de lui dire ce que j'en pensais. Et je lui ai
dit: "C'est pas bon!" Je lui ai expliqué pourquoi et il m'a
dit: "Tu as raison..." Alors, je lui ai dit: "Laisse moi écrire
ce scénario!" C'était un cas de figure plus intéressant
ainsi, parce que généralement, on a soit un producteur qui donne
un travail de commande à un réalisateur, soit un réalisateur
qui cherche un producteur.

Pourquoi avez-vous choisi un acteur flamand parlant le français pour
le rôle de Gilles?

Pourquoi pas? Nous vivons dans un pays bilingue, et à Villevorde, la
ville où nous avons tourné le film, les gens parlent français
et flamand. Il y a de très bons acteurs francophones en Belgique. Vraiment
très bons. Mais le problème tient à la petitesse de notre
communauté: il n'y a pas beaucoup de nouveaux acteurs, et on ne trouve
pas toujours la personne qu'on cherche, comme aux Etats Unis ou en France. Comme
nous n'avons pas trouvé notre acteur dans la communauté francophone,
nous nous avons finalement cherché dans la flamande.

Le personnage de Gilles est vraiment très intéressant. C'est
comme un adulte-enfant, qui grandit, se métamorphose au fil du récit...

J'ai adoré écrire le scénario du film avec Eric. Nous
nous sommes fait un plaisir de critiquer le comportement des hommes. De fait,
j'ai pris beaucoup de moi-même, d'Eric et de mon père pour décrire
le personnage de Gilles! Et beaucoup du livre, bien sûr, puisque le scénario
du film en est tiré. J'aime beaucoup me moquer des hommes, je pense que
dans les familles les femmes se conduisent d'une manière beaucoup plus
responsable que les hommes. Au début du film, Gilles est vraiment quelqu'un
d'irresponsable - il est aussi un peu comme Oedipe; je ne parle pas du complexe
d'Oedipe, qui n'est pas très intéressant, mais de l'histoire géniale
de ce personnage qui dit: "Je veux trouver le responsable de la peste à
Thèbes" et qui finit par découvrir que c'est lui le responsable.
Et nous sommes tous comme ça finalement: nous vivons dans une sorte d'illusion
de nous-mêmes, si bien que lorsque nous avons des problèmes, nous
accusons toujours quelqu'un d'autre, c'est plus facile. Et Gilles découvre
peu à peu ses propres responsabilités, il finit par ouvrir les
yeux, tout comme Oedipe. C'est sans doute cet aspect de lui qui m'a donné
envie d'adapter le roman.

Vous savez, quand j'écris un scénario, je ne connais pas tout
à l'avance. Je découvre de nouvelles choses chaque jour, j'en
découvre encore pendant le tournage, et même après, à
travers les yeux des spectateurs. J'ai réalisé que le film parle
parle aussi de la confiance, la confiance que Germaine a en son mari. Je pense
que cette confiance est très importante, parce que de nombreux conflits
familiaux viennent du fait que nous essayons souvent de changer l'autre, nos
compagnons ou nos enfants. Mais cela aussi n'est qu'une illusion: nous ne pouvons
les changer, parce que nous ne sommes même pas capables de nous changer
nous-mêmes. La confiance de Germaine en son mari est profonde, même
s'il se comporte d'une manière un peu fantasque. Et cette confiance a
pour effet de l'aider à mûrir et à ouvir les yeux. J'ai
découvert ça avec le public. Je pense que c'est important de ne
pas faire les choses avec un but bien précis, il faut toujours rester
en état de découverte. Si je fais un film, c'est avant tout pour
comprendre un personnage, et peut-être moi-même au passage. Et si
on travaille comme ça, le processus de découverte ne s'arrête
jamais. Je ne fais pas des films pour le public, je les fais avec le public.
Le public fait partie intégrante du processus. Sans lui, le film n'existerait
pas.

Le film nous fait voyager de la Belgique jusqu'aux Pyrénées
espagnoles. Comment avez-vous effectué les repérages?

En voiture! (rires) Certains disent de Pleure pas, Germaine : "C'est
un road movie". D'autres disent: "C'est un movie on the
road
". Dans un road movie, l'histoire évolue en fonction des
rencontres que font les personnages. Mais dans notre film, la famille voyage
sans vraiment faire de rencontres importantes.

Le plus intéressant à propos du tournage était que nous
étions 40/50 personnes ensemble sur la route - comme un cirque! C'est
quelque chose qui crée une ambiance vraiment très intéressante
entre les gens! Nous avons aussi eu la chance de pouvoir tourner le film dans
l'ordre chronologique de l'histoire. De fait, nous avons vraiment découvert
les personnages au fur et à mesure de leur évolution.

A propos de l'odeur du chien mort qui poursuit la famille sur la route,
doit on y voir plus qu'un moyen d'attirer un peu plus l'attention sur les jumeaux?

Dans le livre, Gilles parle à lui-même, et il se voit comme une
personne très convenable. Il parle beaucoup de sa fille, qui est morte,
et comme j'avais décidé de ne pas avoir de flash-backs ni de voix-off,
comment pouvais-je rendre la fille présente? J'ai alors eu cette idée
du chien. Sa mort renvoie à celle de Rolande, et son odeur est comme
un fantôme qui hante la famille - dans ce cas précis, un fantôme
plutôt drôle! Cela nous rappelle la présence de Rolande et
montre aussi les problèmes cachés au sein de la famille. Et c'est
quand ces problèmes commencent à se résoudre que l'odeur
disparaît...

Avez-vous une anecdote amusante à nous raconter à propos
du tournage?

Oh, laissez-moi réfléchir... Ah oui, j'en ai une! Elle concerne
la séquence près de la plage, une scène difficile, assez
longue, dans laquelle Gilles exprime beaucoup de colère. J'avais décidé
avec les acteurs de faire une prise, peut-être deux, pas plus. Donc tout
est prêt, tout le monde est prêt, Gilles se sent parfaitement en
condition. Nous commençons à tourner la scène, et tout
à coup, en plein milieu, quelqu'un traverse le cadre nu comme un ver,
avec seulement un cigare à la bouche! Je me dis: "Bon sang, qu'est
ce qui se passe?" Eh bien, c'était Eric, qui avait parié
avec un technicien qu'il traverserait le cadre complètement nu pendant
la première prise! Evidemment, Gilles et moi, n'étions pas du
tout ravis, mais les autres membres de l'équipe, eux, étaient
morts de rire! Juste avant de tourner, Eric m'avait dit: "Nous n'avons
pas beaucoup de temps, il faut tourner cette séquence rapidement".
Et voilà qu'il me faisait une farce d'enfant juste après! (rires)

Vous venez de terminer un documentaire, je crois bien...

Oui, je viens de tourner un documentaire dans le nord du Canada, dans la neige,
par une température de moins 40 degrés! C'est le portrait d'un
mec un peu fou qui ne veut laisser aucune trace de lui-même sur la terre:
il ne pollue pas, ne fait pas d'enfants, et ne fait de mal à personne!
C'est tout le contraire de moi: je veux à tout prix laisser des traces
de mon passage! Regardez, j'ai même demandé à Eric de filmer
cette interview! Je fais des tonnes de photos chaque année et j'ai quatre
enfants! Mais ce mec, lui, il vit seul, il n'a rien à prouver, et il
sait très bien que le vent et la neige finiront par effacer toutes nos
traces... Nous parlons si souvent des films, des stars, des réalisateurs,
nous les mettons sur des piédestaux, mais pourtant, ils mangent et chient
comme tout le monde! Pour moi, les documentaires et les films de fiction sont
juste des films, et j'adore faire des documentaires. Les gens qui font des documentaires
sont aussi de grands réalisateurs, et je suis triste de voir qu'il n'y
en a que pour les réalisateurs et les stars de fiction. J'essaie de me
battre pour que les documentaires aient plus de place à la télévision.
Mais je veux continuer à faire les deux, des docs et de la fiction, et
même mes films de famille! Je tourne des tonnes d'images de mes enfants
pour avoir des souvenirs de tout! J'essaie en ce moment d'écrire un film
sur ma propre famille, sur mon père, un film qui sera plus fou et tragique
que Germaine. Mais c'est encore une histoire de famille, très
humaine, et qui traitera de choses telles que la folie, les illusions, le cinéma
et tout ça!

Propos recueillis par Carol
Shyman
& Robin Gatto au
Festival de Mannheim 2000

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