Avant le cinéma, l’écriture
Avant de tourner un film, il faut l’écrire ! C’est en partant de cet aphorisme que le Festival du Film Italien de Villerupt a décidé pour son édition 2004,
d’illustrer les liens étroits qui existent depuis toujours entre la littérature et le cinéma.
Chez chaque écrivain, il y a un scénariste qui sommeille, et chaque roman recèle un scénario en devenir.
Le Festival célébrera donc les noces entre le stylo et la caméra à travers des projections d’œuvres tirées de livres et qui sont devenues des films mythiques.
Les deux genres, on le verra, s’influencent mutuellement. Le style de l’écriture peut se modifier dans la perspective d’un film, et la manière
de tourner un long métrage découle des intentions de l’écrivain.
Cette interpénétration enrichit la création et l’inspiration de ce phénomène bien que connu, n’avait jamais vraiment été mis en valeur comme
le fera la 27ème édition du Film Italien de Villerupt. Le rendez-vous cinématographique lorrain est ainsi et plus que jamais fidèle à sa démarche
d’origine : prospecter l’immense richesse du cinéma italien, dégager des idées, faire mieux connaître le bouillonnement de création du 7ème art de l’autre
côté des Alpes et révéler au public français les talents d’aujourd’hui. Sous le titre : « les Italiens racontent », écrivains et scénaristes, qui parfois ne font qu’un,
seront autant à l’honneur que les techniciens, auteurs, réalisateurs et acteurs du cinéma.
Un juste retour des choses.
Les grands rendez-vous de 2004
Comme chaque année, le Festival du Film Italien de Villerupt propose différents événements :
-les films en compétition bien sûr, la rétrospective, dont l’originalité cette année sera de rappeler pour chaque œuvre ce qu’elle doit à un livre ;
à cet égard, la liste est un véritable feu d’artifice, tant les films présentés ont fait rêver des générations de cinéphiles partout dans le monde !
Près de soixante films au total dont chacun est un monument du cinéma, sans oublier le panorama, vaste revue des films les plus récents de la production italienne,
dont huit avant-premières. Tables rondes, expositions, forums, prolongeront cette thématique des rapports entre littérature et cinéma.
Les autres compétitions (Prix du Public, Prix du Jury Jeunes et Prix de la Presse) dégageront comme chaque année un choix original.
La cérémonie d’ouverture : un temps fort du festival
Deux événements vont marquer la soirée du vendredi 29 octobre. Après la partie officielle qui débutera à 20h, le Festival rendra hommage
à Nino Manfredi, récemment disparu, et le jury sera présenté aux festivaliers.
21 h : une projection symbolique, celle de « Pain et Chocolat ». Le film de Franco Brusati avait marqué les esprits lors de sa projection
au 1er Festival en 1976. Les spectateurs de Villerupt s’étaient reconnus dans le personnage de Nino Garofoli, l’immigré italien rejeté par la Suisse
« Pain et chocolat » a une saveur particulière à Villerupt. Il rend aussi hommage à Nino Manfredi.
Jeudi 11 novembre Maurizio Nichetti , Président d’Honneur du Festival présentera son film « Stefano quante storie ».
Par ailleurs il participera à la remise des prix le vendredi 12 octobre à l’Hôtel de Ville.
Soirée de clôture le dimanche 14 novembre :
Projection du film « Agata e la tempesta » de Silvio Soldini.
Les chiffres clés du Festival
27ème édition (créé en 1976) durée : 17 jours
5 salles de projection à Villerupt + 2 au Luxembourg soit au total 1 520 places
42 000 spectateurs dont 8 000 scolaires et 2 000 provenant des
projections décentralisées.
Près de 60 films présentés toutes catégories confondues.
400 projections.
30 rencontres avec le public.
160 bénévoles.
8000 repas servis aux festivaliers.
95,9 c’est la fréquence FM de Radio Festival de 9h du matin à 1h du matin, chaque jour.
100 000 €, c’est le budget alloué chaque année par le Festival du Film Italien de Villerupt à la location des structures mobiles (cinéma et restauration).
Benjamin Flores