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La Fantaisie des Frères Brizzi

Princes jumeaux
de l'animation, Paul et Gaëtan Brizzi font une surprise de César
à Asterix et Obélix au milieu des années 80 avant de créer
Brizzi Films, un studio d'animation qui, après avoir alimenté
pendant 6 ans des productions américaines (La Bande à Picsou,
Dingo et Max...) devient Walt Disney France. Après avoir supervisé
plusieurs séquences du Bossu de Notre Dame, Hercule et
Tarzan, les frères Brizzi s'attellent au dernier sketche de Fantasia
2000
, "L'Oiseau de Feu". Rencontre avec deux frères
animés par la grâce.

Il y a quelque
chose d'un peu magique dans votre parcours. Vous êtes frères jumeaux
et vous menez votre carrière ensemble depuis toujours...

Paul Brizzi: Il
n'est jamais facile de concrétiser ses rêves dans le cinéma
d'animation. Mais étant deux dès le départ, partageant
les mêmes ambitions et les mêmes passions, Gaètan et moi
avons peut-être eu plus de chance que d'autres. Le fait d'être deux,
c'est déjà une équipe, et le dessin d'animation, c'est
un travail d'équipe. Donc, à partir de là, on avait peut-être
un privilège par rapport aux autres. Ca fait pratiquement trente ans
qu'on faitr du dessin animé, il y a eu des hauts et des bas, des moments
très satisfaisants avec des récompenses, et d'autres moments,
sans doute en surnombre, avec des difficultés par rapport aux idées
qu'on se faisait de l'animation. Mais c'est vrai que maintenant, de travailler
chez Disney, d'être les premeirs réalisateurs non-américains,
c'est une satisfaction, non pas comme réussite de businessmen, mais en
tant qu'artistes, car je pense que nous avons réalisé avec L'Oiseau
de Feu quelque chose qui nous tenait tout à fait à coeur.

Roy Disney insiste
beaucoup sur la touche européenne que vous apportez. De quelle manière
l'analysez-vous?

Gaètan Brizzi:
Avec beaucoup de fierté. C'est sûr que Fantasia était
la fenêtre parfaite pour que des européens apportent un renouveau,
une nouvelle identité, étant donné la formule Fantasia
qui permet d'être un peu plus "artistique", par rapport à
une forme plus conventionnelle. Fantasia permet d'aller plus loin, de bousculer
les idées reçues, vous avez beaucoup plus le droit d'être
original et d'apporter une vision personnelle. C'est peut-être cela que
Roy a voulu dire. Vous savez, pour les Américains, il y a toujours une
idée de romantisme liée à l'Europe, avec ce patrimoine
artistique extraodrinaire qu'il n'y a pas en Amérique, et qu'ils pensent
trouver à travers des réalisateurs européens, des gens
capables de véhiculer une petite parcelle de ce patrimoine.

Quels étaient
les défis de cette réalisation?

Paul Brizzi: Ils
ont été plutôt artistiques. Par rapport à l'achèvement
graphique, il y avait certains problèmes. Pour certains personnages,
on voulait une parfaite intégration par rapport au décor, puisqu'ils
devaient représenter la nature elle-même, donc nos personnages
hautement symbolistes se devaient de se marier avec le décor, donc c'était
particulièrement difficile à achever, mais grâce à
la technologie d'aujourd'hui, je crois que c'est l'une des réussites
du film.

Parlez-nous
du logiciel de particules et de son utilisation

Eh bien, il existait
un logiciel appelé Particle System que notre directeur des effets spéciaux
et coordinateur artistique a exploité pour obtenir ce que nous recherchions
pour le personnage de l'Esprit de la Vie, auquel on voulait conférer
une présence organique. On voulait évter de recourir aux images
habituelles et de donner une fausse image, comme étant une fée...
non, on ne voulait pas du tout de cela, on voulait qu'elle ait une certaine
sensualité, et habillée d'un manteau de nature, elle trouvait
cet aspect organique, et le système de particules nous a permis d'avoir
cette opacité, ce foisonnement de textures qui traduisait son appartenance
à la nature.

Très
concrètement, comment vous répartissez vous les tâches sur
le tournage?

Très concrètement,
Gaètan et moi travaillons très ensemble sur la conception de nos
projets, sur le story board. A partir de la phase de production, Gaètan
s'occupe de la direction artistique du film, veille à la consistance
du style, aux couleurs, à l'éclairage; je me tourne plus vers
la direction de l'animation, du jeu d'acteur des personnages et de leur design.
Après, on se retrouve à nouveau très étroitement
ensemble pour toutes les phases de post-production, le montage, le mixage du
son.

La comparaison
entre L'Oiseau de Feu et Princesse Mononoke de Hayao Miyazaki
vous a-t-elle paru flatteuse?

Gaètan:
Quand on a découvert le film de Miyazaki, on était en pleine fabrication
de notre film, et on a été stupéfaits de découvrir
à quel point il pouvait y avoir de coïncidences, il y avait ce même
symbole du personnage du cerf, qui représente la fécondité
de la nature, cela nous est apparu très troublant. Comme quoi peut-être
le choix des symboles n'est pas forcément personnel, mais c'est quelque
part un inconscient collectif. On s'en est même émus à l'époque
chez Disney, mais Roy n'y a pas vu le moindre problème du moment que
les styles étaient tout à fait différents.

Paul: Mais c'est
vrai que c'était assez bouleversant, de voir le traitement du sujet,
la nature, le message écologique, à travers des symboles similaires.
En plus, nous sommes des admirateurs du cinéma de Miyazaki. Mais peut-être,
comme le disait Gaètan, y avait-il quelque chose dans l'air et que les
symboles ne sont pas là simplement par hasard.

Pensez-vous
avoir fait une oeuvre millénariste comme Miyazaki?

Paul: Ce serait
prétentieux de le dire. Mais espérons-le. En tout cas, on a été
très satisfaits de l'accueil du public, aussi bien américain qu'européen,
et donc peut-être qu'on peut prétendre à cela. En tout cas,
on a voulu avec ce film, faire plus qu'un brillant exercice de style, mais au
contraire un film qui suscite des émotions profondes. Comme c'était
un film pour fêter le nouveau millénaire, on a préféré
donner à la fin de Fantasia 2000 une approche essentiellement
poétique, et c'est difficile de faire quelque chose de poétique
aujourd'hui afin de toucher le public. Mais le public a bien répondu,
on a essayé de bien suivre la musique, on a essayé de faire une
sorte de décryptage émotionnel de la musique, sur laquelle nous
nous sommes articulés pour raconter une histoire qui réponde aux
émotions de la musique. Et si on y est parvenu, tant mieux, parce que
c'était vraiment notre souhait le plus cher.

Dernière
question: En 1940, Stravinski s'était déclaré assez peu
satisfait du segment dévolu au Sacre du Printemps. Pensez-vous qu'il
serait satisfait de votre Oiseau de Feu?

Paul: (sourire)
On aime pouvoir croire qu'il l'aurait aimé, bien entendu, maintenant
vous savez, lorsqu'un compositeur de musique achève une symphonie, ou
n'importe quelle morceau de musique, il a vraisemblablement sa propre inspiration,
mais je pense qu'il comprendrait que le même morceau de musique puisse
inspirer totalement autre chose à d'autres artistes. C'est comme quand
on lit un livre, on se fait tout un monde de ce livre-là, et bien suvuent
lorsqu'il est adapté au cinéma, on est déçu parce
que ça ne correspond pas à l'idée qu'on s'en était
faite. Alors, il y a forcément interprétation, et subjectivité,
et là je pense qu'on ne peut pas plaire à tout le monde, même
si on aime à penser que notre film aurait plu à Stravinski.

Gaètan:
D'autant plus qu'on a vraiment eu le souci d'écouter, de raconter cette
merveilleuse musique et essayé d'en percevoir tout l'aspect visionnaire
qu'il pouvait déjà y avoir, puisque Stravinski était quelqu'un
de visionnaire, qui racontait des histoires dans ses musiques, et je pense qu'aujourd'hui
mon souhait le plus fort serait de dicuter avec lui de sa réaction à
notre travail.

Entretien
réalisé par Robin Gatto

Fantasia
2000


Annecy
2001


Annecy 2000

Entretien
avec Roy Disney

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