Festival international de films de Fribourg –
18e édition / 21 – 28 mars 2003
Communiqué de presse d’Ouverture – 9 mars 2004
Pour se souvenir. Le Festival international de films de Fribourg ouvre sa 18e édition avec « Memoria del saqueo » (« Mémoire d’un saccage », co-production suisse) de Fernando Solanas qui décrypte les années Menem en Argentine et rend hommage à ses compatriotes en lutte.
Pour franchir et affranchir. Le Festival de Fribourg crée un rapprochement indispensable entre les peuples et les cultures, favorisant le discours et la créativité. C’est pourquoi dès 2005, et afin de faire rayonner au mieux les nouvelles cinématographies, Fribourg développera une collaboration intensive avec le Festival du cinéma d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie de Milan.
Pour sourire. Le Festival se clôturera avec l’avant-première de « Moi et mon blanc » de Pierre Yameogo (France/Burkina Faso), ou comment parler de l’intégration sur le ton de la comédie.
Les Compétitions
■ Compétition longs métrages de fiction
Treize longs métrages (dont cinq en Première Internationale) concourent pour le Regard d’Or (Grand Prix du Festival, offert par le Canton et la Ville de Fribourg) et le Prix Spécial du Jury, offert par SSA et Suissimage. Treize longs métrages pour treize pays, de quoi récompenser des cinéastes qui ne craignent pas d’aborder de nouvelles expressions tant du point de vue narratif que sur le plan stylistique. Ainsi de Royston Tan qui plonge avec « 15 » dans l’adolescence frénétique de Singapour, Alice Wang qui livre « Fei Yue Qin Hai » (« Aime moi, si tu peux »), une histoire d’amour ambiguë sur fond d’une sublime lumière tawaïnaise, Raúl Perrone qui suit à la manière d’un documentaire un octogénaire à la recherche de sa « Mecha » à travers une Argentine redécouverte, Soo-il Jeon (déjà lauréat à Fribourg en 2000) qui propose « Naneun Nareul Pagoehal Gwolliga Itda », une vision esthétisée du suicide issue de Corée du Sud, ou Qiang Zhong dont le « Shi Ge Lao Meng » (« Le doctorant Meng », présenté en Première mondiale) tente de trouver sa place en Chine. A leurs côtés, des films venus du Maroc, d’Espagne, des Etats-Unis, du Pérou, du Sri Lanka, d’Inde, du Japon et du Brésil comme autant de témoins d’une jeune génération qui tente de créer une nouvelle société sans pouvoir reléguer la mémoire de leurs parents, de leur pays.
Les autres prix : Prix du public (offert par la DDC), le Prix du Jury œcuménique (offert par Action de Carême et Pain pour le Prochain), le Prix FIPRESCI (Fédération internationale de la presse cinématographique), le Prix E-CHANGER du jury des Jeunes et le Prix Don Quijote de la Fédération internationale des ciné-clubs (FICC).
Le Jury International est composé de Eliseo Subiela (réalisateur, entre autres de « El lado oscuro del corazon », « No te mueras sin decirme adonde vas » (Regard d’Or 1996), « Pequeños Milagros », Argentine), Yan Yan Mak (réalisatrice, remarquée en 2002 avec « Ge Ge », Hong Kong/Chine), Elise Jalladeau (productrice –« Jol » de Darejan Ormibaev et « Maïmil » d’Abdykalykov - France), Marianne Bhalotra (directrice du Hubert Bals Fund, Pays-Bas) et Felix Hächler (directeur de FilmCoopi, société de distribution à Zurich, Suisse).
■ Compétition documentaire
Privilégiant un regard personnel et engagé, la compétition documentaire présente dix films de neuf pays différents, dont chacun des cinéastes a su aborder avec puissance et/ou ironie une importante problématique. Parmi ceux-ci, « Final Solution », document fleuve de Rakesh Sharma, retrace les pogroms musulmans en Inde, « Aliénations » de Malek Bensmaïl suit le quotidien d’un asile psychiatrique en Algérie, « Bai Ma Si Jie Mei » de Tongdao Zhang montre comment quatre sœurs d’une communauté tibétaine gèrent le tourisme imposé par la Chine dans leur village, « Nodongjada Anida » (« Are We Workers or Not ? ») de Mi-re Kim traduit la révolte ouvrière qui gronde en Corée du Sud, « N° 17 » de David Ofek enquête à la manière d’un polar sur l’identité d’une victime d’un attentat en Israël. Première mondiale, « Ma famille africaine » de Thomas Thümena décrit avec tendresse et dérision la vie d’un couple suisso-africain et ses conséquences. Sans oublier les visions sans compromis de Chamil Djaparov (Kirghistan), Miguel Mirra (Argentine), Arvind Sinha (Inde) et Asher de Bentolila Tlalim (Israël).
Le Jury documentaire est composé d’Eliane Ballif, journaliste à la TSR, de Claudio Remedi, réalisateur argentin dont deux films figurent au programme Argentine au cœur, et de Paul Grossrieder, ancien directeur du CICR et chroniqueur à La Liberté. Il attribuera le Prix du meilleur documentaire offert conjointement par le quotidien La Liberté et la Télévision Suisse Romande.