­  ­ 

En ce mois d'octobre, le comité de sélection visionne la 50taine de films qui ont été soumis par des cinéastes iraniens en réponse à notre appel à film pour préparer la deuxième édition de notre festival Regards d’Iran. Celui-ci est prévu à Paris pendant le premier week-end du mois de février prochain. Les événements tragiques actuels qui secouent l’Iran sont un rappel de la force et de l’énergie dont son peuple est l’incarnation, et ce malgré les repressions des agents de l’obscurantisme régnant.

Le deuxième festival sur l’Iran que nous préparons (voir l’affiche ci-dessus) est destiné à nouveau, comme le premier, à apporter des lumières, à mettre en évidence la vie quotidienne des citoyens de notre voisin persan. Comment vivent-ils, quels sont leurs rêves, leurs idéaux, leurs craintes, leurs cauchemars ? Et comment envisagent-ils leurs lendemains, malgré les restrictions sévères actuelles?

Début février 2023, nous vous proposons donc entre 6 et 8 films inédits sur l’Iran contemporain, documentaires conçus et réalisés par des cinéastes iraniens. Bien que ce soit loin, prenez d’ores et déjà date, le temps avance à une vitesse effrayante: ce sera les 3, 4 et 5 février 2023.

   Le week-end dernier était le moment propice pour la 12e édition de notre festival des Ecrans de Chine. 8 huit films inédits se sont proposé aux spectateurs parisiens, d’abord au Centre Sèvres, siège de l’Institut Ricci, puis à l’Entrepôt, havre d’art et de culture alternatif du XIV arrondissement de Paris. A nouveau, la Chine contemporaine se présentait, loin de toute propagande, sous les habits du réel.

A travers le prisme de regards de jeunes cinéastes indépendants chinois nous pouvions relativiser les effets d’une politique nationale sévère de sédentarisation en Mongolie, et observer que l’objectif du « ciel bleu » était une invention des communicants, loin des réalités du terrain.

   A travers le destin de Monsieur Tang, il nous était donné de découvrir la générosité et l’humanité d’un nonagénaire mis en danger par des projets de modernisation de quartiers traditionnels. Dans le film ‘Masques’ nous découvrions cette extraordinaire force et ingénuité que représente le secteur des PME en Chine, et avec cela, son attachement aux principes d’un pragmatisme vainqueur. Le milliardaire chinois qui avait racheté aux USA une ancienne usine de General Motors sera pour toujours le fossoyeur d’un syndicalisme d’un autre temps, alors que nous devrions nous interroger sur les dangers de la robotisation rampante de la vie économique.

   Le réalisateur Zhou Hao aura réussi à mettre en relief la prise en compte des traumatismes individuels dans une société ou presque tout est une question d’un véçu collectif. Mais enfin, c’est les parents des enfants disparus dans le tremblement de terre du Sichuan, et leur film ‘Après la pluie’, qui ont su convaincre le Jury du festival de leur accordé le China Screen d’or. Du coup, ce film connaîtra une deuxième projection, au cinéma l’entrepôt, le 13 octobre, à 20h00 pour être précis. Et notre ciné-club sera un joker pour certain d’entre vous qui souhaitent découvrir les films qu’ils n’ont pas pu voir.

   Au plaisir de vous retrouver lors d’une de nos projections dans les jours ou semaines qui viennent.

Michel NOLL
Président, Ecrans des Mondes