23ème Rencontres avec le Cinéma d’Amérique Latine
Du 2 au 31 mars 2006 en Aquitaine
Temps fort du 2 au 11 mars 2006 à Pessac, Bègles et Bordeaux, Talence, Saint-Médard en Jalles
La 23è édition des Rencontres avec le Cinéma d’Amérique Latine est organisée par l’association France Amérique Latine 33. La programmation se compose de 10 films de fiction, 14 documentaires et 18 courts métrages : plusieurs de ces films sont en avant première (La separación, avant-première nationale) et d’autres sont inédits en France.
Du côté des scolaires : une dizaine de films sont proposés aux élèves de collège et lycée dans les salles de cinéma de la région (Gironde, Dordogne) ainsi que des Classes Passeport.
Expositions, soirées musicales, table ronde et signatures d’auteurs viendront compléter ce panorama de la culture latino-américaine en Gironde.
Les films de la 23ème édition –documentaires comme fictions- donne à voir les grandes questions, les difficultés et les alternatives qui sont celles du continent latino-américain aujourd’hui.
L’Amérique latine est l’une des régions du monde où les effets dévastateurs des politiques néo-libérales se font durement sentir avec, depuis plus d’une dizaine d’années, une accélération de la main-mise des multinationales étasuniennes et européennes sur le marché de ces pays (De Rio Negro à Usumacinta) grâce aux différents traités d’intégration régionale ou bi-latéraux. On sait ce qu’il en est de l’accès à la « prospérité du premier monde » tan annoncé : on se souvient de la crise équatorienne de 2000 (voir Fuera de juego et La Separación) qui s’est soldée par l’émigration de plus d’un demi million d’équatoriens ou encore de la faillite de l’Argentine en 2001 (voir Whisky Roméo Zulu mais aussi Aparte sur les bidonvilles d’Uruguay). Quant au Mexique, dix ans après l’entrée en vigueur de la ZLEA (Zone de Libre Echange des Amériques), il a perdu 2 millions d’emploi uniquement dans le secteur agricole et il se situe parmi les pays du monde où les inégalités sont les plus graves.
Parallèlement, les luttes et la résistance des mouvements sociaux -dans lesquelles les populations autochtones jouent souvent un rôle déterminant comme en Bolivie, au Mexique ou en Equateur- se traduisent par l’arrivée au pouvoir de présidents de gauche (Le passage des Andes) aux politiques certes très diverses (de Hugo Chavez au Venezuela en 1998 à Evo Morales premier président indien en février 2006). La tendance pourrait bien se confirmer avec les prochaines élections au Mexique et au Nicaragua.
Face à la ZLEA (ALCA en espagnol et portugais) se construit l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA) qui repose sur une intégration régionale ayant pour objectif de réduire les asymétries entre les pays de l’hémisphère. La para-militarisation du pays, l’extermination et les déplacements forcés de millions de personnes en Colombie (Ils ont faire un homme, Le bal rouge, Egoró et Une maison à l’abandon), tout comme les 200 000 disparus de la dictature guatémaltèque (Trafiquants de vérité) ou encore la guerre médiatique orchestrée contre la révolution bolivarienne (Medias contre tambours) et le président Chavez en disent long sur les enjeux qui se jouent sur le continent latino-américain.