A l'ouverture d'une décade hautement mémorable puisqu'elle va célébrer le 30e anniversaire de notre Cinémed, je souhaiterais non pas revenir sur le passé mais au contraire envisager l'avenir.

Il sera, bien sûr ce qu'en feront un président, un directeur et toute une équipe de passionnés. Je le vois donc plein de promesses : mon vœu le plus cher est que dans trente ans, vous en célébriez le soixantième anniversaire.

Pour ma part, j'aimerais souligner combien ce festival auquel j'ai consacré beaucoup de mon temps et un peu de mon savoir, m'en a remercié au centuple en me permettant de mieux connaître et de me passionner davantage pour cette mer unique ; car la Méditerranée, mer poétique, à la rive riche, (non pas tant au sens matériel du terme, mais au plan intellectuel et créatif) a tant offert au monde entier qu'elle a bien droit à un minimum de reconnaissance.

Il y a trente ans, je m'en doutais déjà, j'en ai maintenant la certitude et, à l'occasion de mon départ, je souhaiterais que l'ensemble des spectateurs du Cinémed, qu'ils soient méditerranéens d'origine ou d'adoption prolongent l'intérêt qu'ils lui portent en cherchant à mieux laconnaître.

Les terres qui la bordent, parfois si douloureuses, trop souvent déchirées, car ce n'est pas pour rien qu'elle a inventé la tragédie, n'ont cessé au cours de l'histoire de nous donner des leçons d'humanisme et de nous offrir bien d'autres sources de bonheur.

Enfin, le festival, constamment aidé parles élus, a contribué pour sa modeste part à faire retrouver à cette ville, si chère à mon coeur, son rôle de cité-phare de la Méditerranée dans le domaine intellectuel.

Pardonnez-moi si j'ai été un peu emphatique, mais quand on aime, rien n'est trop démesuré pour le dire.

Pour l'heure, l'essentiel est de vous remercier d'être venu, parfois de très loin, afin de célébreravec nous cet exceptionnel anniversaire.  

Pierre Pitiot 

Président du Festival