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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Film Francophone d'Angoulême, 1ère édition. Quel succès!

Angoulême, ville de la BD, où même les rues portent des noms de dessinateurs.

Pourquoi irais-je passer mes derniers jours de vacances dans une ville paumée, pour assister à un festival, un de plus dans le paysage du cinéma français, alors que je viens juste d’arriver chez mes amis corréziens, dans leur belle demeure où je peux me ressourcer et écrire dans le calme et la sérénité ?

Mais quelle idée ai-je eu d’hésiter comme ça ?

Je m’en suis mordue les doigts, d’être arrivée samedi au lieu de jeudi !

J’oubliais qu’Angoulême est un des bastions de l’image : la région Poitou-Charentes, dite « vallée des images », est parmi les régions françaises les plus actives en matière d’accueil de tournages et de financements… Grâce au service « Poitou-Charentes Cinéma » et grâce au pôle de l’image « Magelis », qui n’a pas hésité à se faire le principal partenaire public du festival….

J’étais loin de me douter que Dominique Besnehard, un des 3 fondateurs de ce nouveau festival, serait si généreux avec le public et parviendrait à faire converger une bonne partie de son prestigieux carnet d’adresses en ces terres aussi paisibles qu’un petit village suisse (le réalisateur de « Mascarades » trouvait que l’attitude des citoyens de cette ville était carrément helvétique). Ont défilé, entre autres, Cédric Klapisch, Laura Smet, Lambert Wilson, Pascal Elbe, Kad Merad, Fabrice Lucchini, Jugnot, Cornillac, Béatrice Dalle, etc, etc… Je m’essouffle….

Bien sûr, comme j’étais dans les retardataires, j’en ai loupé pas mal, des stars ! Qu’importe, je n’étais pas venue pour ça. En tant que jeune comédienne et réalisatrice, je préfère rencontrer des producteurs, des agents, des réalisateurs…. Dans un contexte décontracté où les « people » ne se sentent pas harcelés…. J’ai été servie ! Quelle ambiance ! Les personnalités invitées n’étaient pas parano ni effarouchées pour un sou : complètement accessibles et disponibles. Et l’accueil, n’en parlons pas : des soirées dans des salles à l’architecture remarquable, garnies de buffets gastronomiques à faire saliver même les moins gourmands d’entre nous !

 

Je suis donc arrivée samedi soir, à 19h. J’ai filé à l’hôtel de ville prendre mon accred. Somptueux hôtel de ville, dont la cour avait pour l’occasion été remplie de sable fin sur lequel avaient été posés des fauteuils très « design ».

J’ai ensuite filé au CGR où 2 films en compet allaient commencer : « Comme les autres », de XX avec Lambert Wilson et Pascal Elbe, face à « Mascarades » de XX. Il a fallu que je choisisse celui qui ne n’aura pas été primé… Mais je ne regrette pas : même si l’histoire était un peu « bateau » et le style un peu pataud, les acteurs eux étaient excellents ! Et en plus ils étaient venus !

Ils sont d’ailleurs aussi passés à la soirée qui commençait après la proj…. J’étais tellement assoiffée et affamée après mon long trajet en voiture, que j’ai à peine fait un détour par la place du Champ de Mars où avait lieu une projection en plein air… « Les hauts murs », sur un écran gonflable haut de 18 mètres, que fixaient des centaines de spectateurs assis sur des transats ou aux terrasses des restos. La veille, la séance de « Paris » avait eu le même succès, avec _ cerise sur le gâteau _ Lucchini qui avait accompagné Klapisch (à qui le festival consacrait une rétrospective) et s’était lancée dans une logorrhée époustouflante, comme à son habitude. Le succès était tel que les premiers spectateurs étaient arrivés 3 heures à l’avance pour réserver leur transat…. D’autres s’étaient contentés d’arriver à l’heure, mais avec leur chaise. En tout cas, tous ont eu de la chance, car la semaine de beau temps a culminé dans un orage qui a éclaté juste après la fin du film !

Donc, j’ai zappé le plein air et je suis montée dans une voiture, déjà occupée par l’assistant de Besnehard et son frère. Sympa, tous ces chauffeurs mis à disposition. Juste dommage qu’ils soient tous bénévoles…

La soirée a lieu à l’espace Magelis (financeur public). J’embarque quelques amuse-gueule avant d’aller écouter le discours de Rama Yade, pensant qu’à la fin du discours (on connaît la longueur des discours politiques) il ne restera plus rien…. C’était sous-estimé l’accent mis sur la gastronomie : c’était une avalanche de poisson cru, de fruits de mer, de foie gras… Le champagne, lui, a coulé un peu moins longtemps, mais le pineau des Charentes était là pour prendre le relais….

Donc une représentante de l’UMP était présente, malgré la sympathie affichée de Besnehard pour Ségolène (dont la région a d’ailleurs financé une bonne partie du festival). Pourquoi pas ? Le cinéma peut bien dépasser les clivages politiques, non ? Et puis, tous les partis français défendent la francophonie, non ?

 

N’oublions pas en effet que le thème de ce festival, c’est la francophonie…. La France, jusque là, était le seul pays francophone à ne pas avoir un festival du cinéma francophone ! Le festival d’Angoulême a donc une bonne raison d’exister !

 

Vers 1 heure, les couche-tôt ou ceux qui avaient une conf de presse le lendemain matin (par ex Lambert Wilson) sont rentrés à leur hôtel (pas de palace à Angoulême : les stars dorment à l’Hôtel Mercure, une sorte de Formule 1 haut de gamme). Les autres ont été emmené à la boite de nuit « in » d’Angoulême : le Rancho ! Quand je suis entrée et que j’ai vu que ça grouillait d’ados boutonneux et fringués façon tectonique, j’ai failli m’enfuir. Mais petit à petit, tous les gens du festival se sont réfugiés à l’étage, dans une sorte de carré VIP improvisé, dirons-nous… On était serré, on avait chaud (effet de la chaleur montante), mais c’était sympa et on dansait quand même…. Sauf Pascal Elbe et Besnehard qui ont discuté pendant un bon moment dans un canap….

Je ne suis pas partie la dernière, histoire de pouvoir me lever tôt le lendemain pour profiter un max de l’ultime journée du festival.

 

Le lendemain matin, à peine éveillée, je me suis engouffrée au hasard dans une des deux salles du CGR où des films « jeune public » étaient diffusés. En fait j’ai compris qu’il s’agissait de films jeune public quand j’ai vu les 2 salles bondées d’enfants ! Des salles remplies un dimanche matin, ça commence à se faire rare, et ça montre à quel point le public angoumoisin est friand de cinéma !

« Home » a été primé. J’étais dans l’autre salle, celle de « Magic », comédie musicale familiale avec Marie Gillain, Antoine Duléry et Cali (dans son 1er rôle au cinéma). Première représentation, cerise sur le gâteau de la programmation, annonçait Besnehard… Film sympa, un peu trop mielleux à mon goût (il y est d’ailleurs question d’apiculture), et avec un petit garçon que Dominique Besnehard a eu le tort d’encenser avant la projection : je m’attendais à voir un petit bonhomme qui allait me faire craquer, du coup j’ai été déçue de voir un petit garçon faire des grimaces à force de se forcer à sourire et à s’étonner…. Dommage aussi que Cali et Gillain n’aient pu se libérer…. Heureusement que Duléry était là ! Le petit Louis Dussol aussi était là, et le public gloussait de tendresse dès qu’il ouvrait la bouche ! Du miel, trop de miel ! Malgré tout, le film échappe au format lisse et rond des Walt Disney, et n’est certes pas dénué de poésie ni de fragilité….

 

Après un gueuleton avec des bénévoles sympas rencontrés la veille (le festival leur offre quand même les repas, cool, non ?), suivi d’une sieste « flash », je me suis rendue à la remise des prix, au théâtre de la ville. Le bureau du festival n’avait pas pu me donner de cartons car tous étaient partis, mais je suis rentrée l’air de rien, la tête haute, et on ne m’a rien demandé, on m’a même souri.

Le présentateur, a introduit la remise des prix en retirant son nœud pap, histoire de montrer que ce festival faisait fi du décorum pompeux si capital dans certains festivals et ne voulait en rien être comparé à Cannes, Venise ou Deauville… Il a aussi insisté sur le côté intimiste du festival : « C’est un festival fait pour le public, par le public, c’est un festival fait pour les artistes, par les artistes ».

Avant la remise des prix, une belle intervention de Dominique Besnehard, rendant hommage aux angoumoisins (spectateurs assidus et avides de culture) et à Ségolène (tout en précisant qu’il n’était pas sectaire et qu’il était fier d’avoir réuni en une même occasion des politiciens de différents bords) et militant pour ‘expansion du cinéma dans les campagnes ;

 

Enfin, le jury s’est installé sur la scène (Jean-Michel Ribes, Fatou N'Diaye, Jean-François Kahn, Frédéric Fonteyne, Nadine Labaki, Amina, Lucie Laurier, Micheline Presle) et JM Ribes, son président, a annoncé les cinq prix (« il y aurait tout un jeu de mot à faire sur « voilà » et « Valois »): le Valois du public est allé à« Borderline » (remis par un journaliste France5), celui du meilleur acteur à Maxime Dumontier , celui de la meilleure mise en scène à Ursula Meyer, celui de la meilleure actrice à Yolande Moreau et celui du meilleur film à Mascarades . Et le jury n’a pas pu s’empêcher d’ajouter 2 mentions spéciales : une au film « Faro, la reine des eaux » et une au jeune comédien de « Home », Kacey Mottet.

 

Dommage que la plupart des lauréats n'aient pas été là ! Mais leurs représentants ne nous ont pas laissé indifférents : paroles émues, paroles comiques (retenons Marie-Sissi Labrèche, scénariste de « Borderline », qui a vanté la nourriture offerte par le festival et annoncé que si elle restait là plus longtemps elle deviendrait une grosse boule avec juste une fente…) »

 

A noter que la remise des prix, qui devait normalement être égayée par une performance de Michel Blanc, a finalement été ponctuée de chansons de cinéma interprétées par…. Patrick Fiori ! Quelle horreur ! Les poils de mon voisin, un chef machino local, se hérissaient face à cette voix lyrique sans retenue, sans nuance ni pudeur… Moi, il me faisait un peu pitié… D’ailleurs il paraît, aux dires d’une bénévole, qu’il est très gentil et que c’est la seule personnalité à avoir discuté avec elle et ses collègues et à leur avoir offert un verre. Encore une fois, je déplorai cet excès de sentiments dégoulinants…. Evidemment, le festival se veut, à l’image de la francophonie, humaniste, altruiste et populaire…. Mais cela ne devrait pas empêcher un peu de distance et de controverse…Trop de sentiments tue l’émotion. Zazie aurait pu venir chanter « Tout le monde il est beau…. ». N’empêche, leur idée de faire une séance cinéma dans une prison avec Klapisch était excellente et tout à fait louable !

Aux « Voilà! » répétés du présentateur, Jean-Michel Ribes répond, ulcéré (on joue, bien sûr) qu’il n’y a pas de voilà qui tienne, que tout commence et qu’il y aura d’autres éditions. Dominique Besnehard signale d’ailleurs qu’il a déjà plein d'idées pour faire grandir ce bébé qu'il partage avec Marie-France Brière et Patrick Mardikian (notamment délocaliser les projections dans les campagnes avoisinantes). Vu le nombre de festivals se succédant toute l’année à Angoulême, la course aux subventions va être rude ! Y a de la concurrence en vue ! Sachant que le total des subventions ne devrait pas dépasser les 500.000 euros (la moitié étant financée par les quatre collectivités de Magelis: région, département, Comaga et ville), les élus vont forcément devoir faire des choix . Les organisateurs du festival qui veulent légitimement faire monter d'une marche leur rendez-vous l'année prochaine ont donc intérêt à retrousser leurs manches pour trouver des financements privés.

 

 

 

Au moment où les membres du jury quittaient la scène, une femme au balcon a crié « Amina, une chanson ! ». Amina a fait demi-tour, s’est plantée au milieu de la scène et a chanté de sa belle voix un chant arabe tout en nuances, salué par un youyou généralisé ! Quel plaisir !

 

Ensuite, direction l’hôtel de ville, pour un ultime cocktail. Malgré l’ampleur de la salle, nous étions entassés comme des oies gavées ! D’ailleurs, plus on se rapprochait du buffet (où le foie gras était à l’honneur), plus la densité de festivaliers au mètre carré augmentait…Certains ont même renoncé à déguster foie gras et autres viandailles, et se sont rabattus sur les cocktails, vins et autres breuvages…

 

C’est donc plus ou moins repus ou ivres que nous nous sommes dirigés au CGR pour assister au film de clôture : « Mes stars et moi », de Laetitia Colombani. Il a fallu 2 salles pour caser tous les spectateurs. Qui aurait voulu rater un film avec une telle brochette d’acteurs : Deneuve, Béart, Kad Merad Maria de Medeiros, etc.

Comme je suis arrivée parmi les retardataires et qu’on allait me diriger vers la salle « annexe », j’ai feint de revenir des toilettes et que j’avais déjà ma place dans l’autre salle. A l’entrée, l’équipe du film attendait qu’on les appelle un par un, et je suis donc restée avec eux pour ne pas descendre les marches et ne pas rafler les applaudissements qui leur étaient dû. J’ai pu lire sur leurs visages le trac et l’excitation contenus, qui subsistent même au sommet de la popularité.

Laetitia Colombani était accompagnée de son producteur Christophe Rossignon, de Mélanie Bernier, d’un second rôle (le joueur de rugby), d’Antoine Duléry et de … Kad Merad. Qui a fait un de ces shows ! Après un faux départ, il descend les marches le dernier et se met à parler de son bronzage en commençant à défaire son pantalon. Et le voilà parti dans un délire sur la moquette du CGR qui ne lui revient pas. Il a aussi demandé à la salle de chanter en français - francophonie oblige - sa chanson fétiche: «Je crois que je peux voler». Il conclut : «En fait si je suis venu c'est parce que Dominique Besnehard joue un rôle dans le film et que je cherche à lancer sa carrière. » Il remonte les marches en faisant encore pitreries avec le micro qu’il ne veut pas lâcher. Au retour de l’équipe après le film, rebelote ! Il va jusqu’à amener l’attention du public sur lui pendant que son producteur discourt, en faisant mine de rouler des pelles à son comparse Antoine Duléry.

Si je voulais être méchante, je dirais que son show valait plus le déplacement que la projection du film… Mais je ne le dirai pas, car ce film se veut une comédie et que j’admets que la comédie est un art difficile et périlleux. Mais la réalisatrice choisit un sujet en or _ le phénomène du fan _ et se contente de rester en surface, avec une histoire sans surprise, des gags sans finesse, des conventions à la louche ! Or elle prétend avoir cherché à comprendre le fonctionnement psychologique du fan. Et bien, elle a mal cherché ! Elle n’en sait à mon avis pas plus aujourd’hui ! d’ailleurs elle répond aux questions du présentateurs par des platitudes évasives au possible, et tout cela avec l’assurance d’un médecin psychiatre. Elle s’est d’ailleurs offert un petit rôle dans le film, celui d’un psy-chat-nalyste (excellent jeu de mot sur le psy pour chats). Performance proche du sketch amateur, qui nous fait tout à fait sortir du film. Il faut dire que les autres acteurs ne sont pas des moindres, et que la justesse de leur jeu parvient à nous divertir.

 

N’empêche, pourquoi un film aussi médiocre, aussi peu personnel, aussi peu original se voit l’honneur d’être projeté en clôture du festival ? Serait-ce grâce aux têtes d’affiche ? Serait-ce parce que Besnehard y joue un petit rôle ? Serait-ce parce que Laetitia Colombani est une jeune réalisatrice en plein devenir ?

Comment a-t-elle fait, d’ailleurs, pour obtenir un casting si prestigieux pour son 2ème long métrage (elle avait déjà eu la chance d’avoir Audrey Tautou dans son 1er, après seulement 2 courts métrages) ? Elle a annoncé d’entrée de jeu que pour ce film, comme il y avait des rôles de stars, il lui fallait des stars. Depuis quand seule une star serait-elle à la hauteur d’un rôle de star ? Elle semble avoir érigé ce principe en règle puisque Besnehard joue un directeur de casting, et que Patrice Leconte joue un réalisateur… Si elle s’est donné un rôle de psy-chat-nalyste, serait-ce donc qu’elle se sent psy dans l’âme ? J’aimerais bien qu’il n’y ait pas d’histoire de familles ou de coucheries là-dessous…. Ca voudrait dire qu’une ascension fulgurante est encore possible aujourd’hui, même si l’on n’est pas un génie….

Quand le public s’est éparpillé, je suis allée discuter avec elle. A ses yeux, son ascension n’avait rien d’extraordinaire. Pas un gramme d’émotion ni de reconnaissance pour qui que ce soit. Elle m’a raconté son parcours comme un jeune cadre qui sortirait d’une école de commerce… Un conservatoire d’arrondissement, 2 ans à louis Lumière en image, un peu de travail comme lectrice…. Nulle évocation de rencontres heureuses….

 

Nous nous sommes ainsi retrouvées à l’extérieur du CGR, où elle m’a quitté pour rejoindre tout le petit monde qui allait manger à l’écart…

 

Nous étions quelques uns à nous demander si, comme le disait la rumeur, et comme l’avait proclamé Kad Merad, la soirée allait s’achever quelques heures plus tard à la boîte du Rancho… Je suis retournée chez la scripte qui avait généreusement proposé de m’héberger et j’ai essayé de la convaincre de venir en boite avec moi, en lui promettant que, s’il n’y avait rien, on rentrerait direct. La pauvre, qui travaillait comme bénévole, était morte de fatigue ; mais en même temps elle se plaignait de n’avoir pu causer avec aucune personnalité, de n’avoir pas pu les accrocher… Je lui ai fait comprendre qu’elle devait cesser de se morfondre et qu’elle avait là la dernière occasion de se faire des contacts….Elle est partie en trainant les pieds…. Et est revenue au petit matin, les pieds endoloris tant elle avait dansé… Et elle n’avait pas fait que danser ! Elle avait parlé à qui elle voulait…

Cette fois, toute la boite de nuit était à nous : un dimanche soir, on trouve peu de jeunes en boîte ! Les organisateurs et les plus vieux membres du jury n’étaient pas venus, mais Kad Merad et Antoine Duléry étaient là, étonnamment calmes, d’ailleurs. Amina, par contre, dansait comme une endiablée ! Elle était déchainée, on a bien rigolé ! Je ne dirai pas comment ni à quelle heure la soirée s’est terminée pour moi, ni le nombre de cafés que j’ai dû boire le matin avant de remonter darre-darre avec ma petite auto à Paris, où l’on m’attendait en début d’après-midi….

 


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