|
||
Pro Tools
FILMFESTIVALS | 24/7 world wide coverageWelcome ! Enjoy the best of both worlds: Film & Festival News, exploring the best of the film festivals community. Launched in 1995, relentlessly connecting films to festivals, documenting and promoting festivals worldwide. Working on an upgrade soon. For collaboration, editorial contributions, or publicity, please send us an email here. User login |
War Zone : Le miracle, film grec de Dimitris Gerardis
Le miraculé, c’est un haïtien de 22 ans qui est resté onze jours bloqué dans un trou sans lumière sous les ruines de la boutique dans laquelle il travaillait ce 21 janvier lors du tremblement de terre. Il a fait la « une » de la presse internationale, mais c’est en partie grâce à des bénévoles grecs, que ce jeune homme a pu être sauvé. C’est l’incroyable histoire que nous raconte ce film, celle d’une équipe de civils, qui s’est mise en route, grâce à une généreuse donatrice, avec un peu de retard à l’allumage puisqu’ils sont arrivés sur place le jour où l’ordre a été donné d’arrêter les recherches. Accueillis sur place comme des chiens dans un jeu de quilles par les américains, ces bénévoles se sont rapidement sentis en trop, ne sachant que faire de leur bonne volonté. Parallèlement à cette histoire, une équipe de reportage de la chaine hellénique Méga décide après l’annonce du tremblement de terre, de retourner en Haïti pour retrouver les personnes rencontrées lors d’un tournage en 2008 sur la famine à Port au Prince. Les journalistes arrivent le même jour que les bénévoles après avoir attendu plusieurs jours un avion du ministère des affaires étrangères grec, prennent contact avec leur fixeur qui leur parle d’une voix que l’on entend sous les décombres. Croisant l’équipe des sauveteurs grecs, ils leur donnent tout de suite l’information. Une « la chance » pour eux de se sentir enfin utiles. Arrivés sur place les premiers, le sauvetage sera grec même si des gendarmes français eux aussi sur le départ ont intercepté le message sur twitter et décident d’aider les grecs en matériel et expérience. Peu à peu, ils dégagent des tonnes de gravats et arrivent à sauver ce jeune homme. La planète entière a vu les images de sa sortie, de la première main tendue, mais là où les autres caméras sont restés en gros plans sur la victime, le cadre s’élargit et l’on découvre les dizaines de caméras, de reporters, de photographes, véritable foire d’empoigne médiatique pour assister « en direct live » au miracle. Le jeune homme raconte parallèlement sa version vécue depuis son piège et dit : « j’étais heureux de sortir mais je crois que les autres étaient encore plus content que moi !».
La bataille médiatique peut commencer et les français ne sont pas en reste. Ayant pris bien soin d’écarter les américains de cette opération, avec leur attachée de presse sur place, leur ambassadeur, ils oublient totalement de citer les bénévoles grecs et le sauvetage devient français.Mais là n’est pas le propos du film. Certes les images de la surface, sont effrayantes. Le chaos est encore total 10 jours après la catastrophe : le décor en ruine, les pillages, la police qui ne maîtrise pas grand chose, les fumées, les cadavres, la presse, les équipes de militaires, les médias bref, l’enfer. Parallèlement cet homme raconte avec une simplicité déconcertante, comment il a survécu 11 jours, coincé comme un L pouvant à peine bouger, grâce aux cannettes de Coca Cola et aux chips trouvée à portée de main. « Dans le noir total je pensais que j’étais là « que » depuis 5 ou 6 jours, c’est pour cela que j’ai gardé espoir » dit il face à la caméra. Dans ce film la chance se conjugue et c’est cela qui donne de belles histoires. Celle des « sauveurs » (plus que des sauveteurs) d’arriver après tout le monde, celle d’être frais lorsque tous les autres étaient épuisés, celle d’être tombé sur cette équipe de télévision qui a donné l’information, mais aussi la « chance » de la victime d’avoir résister quatre étage sous terre, d’avoir été entendu, puis remonté. Avec la collaboration des français, ils l’ont presque ressuscité, et en échange ce jeune homme leur a donné un cadeau démesuré, celui d’avoir fait un miracle.
En sortant de la salle de projection, les spectateurs avaient des points à donner sous forme de coupons afin de voter pour le prix du public. Tous autour de moi avaient découpé le numéro 5, le maximum…!Si l’engagement de ces femmes et de ses hommes bénévoles n’est aucunement à mettre en doute bien au contraire, on reste scotché par ces images de désespoir qui collent à la peau du peuple haïtien telle une sangsue alors que devant nous se tenait très fièrement dans la salle de cinéma, une partie de l’équipe de sauveteurs si fiers de leur miracle! Ce reportage sera diffusé dimanche dans le cadre d’une émission de télévision pour la chaîne privée Méga en Grèce War Zone. C’est une émission de grand reportage qui traite de sujets tel que, la maffia, le Ku Klux Klan, la drogue, médecins sans frontière, les guerres. Grandes enquêtes, sujets à sensations fortes en tout cas. Ce film y a sa place. Canal+ pourrait diffuser le film prochainement. Un vieux monsieur, poète haïtien rencontré au détour d’une ruine, résumait assez bien la situation. . Les haïtiens sont un grand peuple, mais un peuple qui n’existe pas. Le miracle, c’est la survie d’Haïti au quotidien et depuis fort longtemps, les miracles ici c’est tous les jours, de résister au quotidien. Le sage a parlé.
Catherine Esway 19.03.2010 | Thessaloniki's blog Cat. : Catherine Esway Coca Cola Dimitris Gerardis documentary film festival Grèce Haiti Ku Klux Klan Le miracle Méga thessaloniki War Zone FESTIVALS
|
LinksThe Bulletin Board > The Bulletin Board Blog Following News Interview with EFM (Berlin) Director
Interview with IFTA Chairman (AFM)
Interview with Cannes Marche du Film Director
Filmfestivals.com dailies live coverage from > Live from India
Useful links for the indies: > Big files transfer
+ SUBSCRIBE to the weekly Newsletter Deals+ Special offers and discounts from filmfestivals.com Selected fun offers
> Bonus Casino
User imagesAbout Thessaloniki
Mcmahon Vanessa
Vanessa McMahon Covered the 13th and 14th, and 16th edition. Through its tributes, it focuses both on discovering filmmakers with a unique cinematic point of view, and on the internationally recognized for their contribution to documentary. Contributions from Buno Chatelin http://tdf.filmfestival.gr/default.aspx?lang=en-US&loc=6&page=760 View my profile Send me a message My festivalThe EditorUser contributions |